Aural Affair : rassembler les créatifs
©Dorothy Mombrun
Lancé fin avril, le projet Aural Affair dévoilera bientôt sa toute première soirée où DJs, danseurs, professionnels du design et mixologues allieront leur meilleur atout. Imaginée par Linnaea, faisant partie de la communauté de streetdance, et formée en marketing et en événementiel, Aural Affair souhaite aussi offrir des ateliers divers entre chaque événement. Un désir de regrouper les créatifs et de créer des ponts entre passionnés et professionnels.
« Je suis une passionnée de musique. J’écoute beaucoup de RnB, d’artistes émergents, de mix peut-être moins connus. Mon amour pour la danse vient de ma passion pour la musique et vice versa. J’ai toujours eu de la misère à trouver des événements qui allient différentes facettes de manière à valoriser chaque détail, de la musique à l’espace, en passant par la nourriture, etc. Donc si je n’arrive pas à trouver ça, pourquoi pas le créer ? », se souvient Linnaea lorsqu’elle évoque les origines du projet.
Ainsi, pour les soirées Aural Affair, Linnaea souhaite prendre soin du moindre détail. « Tout doit être intentionnel et réfléchi. Des speakers jusqu’à la tasse pour la boisson en passant par le design de la salle et évidemment les artistes invités », détaille celle qui travaille en événementiel depuis quelques années.
Le tout premier événement d’Aural Affair aura donc lieu le 19 juin prochain, dans un lieu encore gardé secret. Trois DJs, Jaleesa (aka Fiddyshadesofblack), Taima et Ayuban seront présents ainsi qu’un menu de boissons élaborées spécialement pour l’occasion. « Ce sera un espace de listening room. Si tu veux t’asseoir et apprécier la musique, tu peux, ou jouer à un jeu de société ou danser. C’est comme écouter un album chez des amis. C’est ça l’ambiance qu’on cherche à créer », dit la fondatrice du projet.
©Dorothy Mombrun
Aller plus loin
« Plus j’y pense, plus je vois Aural Affair comme une plateforme plus grande, orientée vers la communauté de créatifs pour qu’ils puissent s’épanouir. J’aimerais que ce soit une célébration, mais aussi de l’apprentissage continu », élabore Linnaea. Impliquée dans le milieu artistique depuis de nombreuses années, elle a souvent perçu un manque d’espaces pour des échanges entre passionnés. Et ce, dans plusieurs domaines. « Moi-même, je suis all over the place, j’aime beaucoup de choses. Gastronomie, design, musique, danse, etc. Et je ne suis pas la seule à être comme ça. Mais très jeune, on nous dit de choisir une seule voie. Et c’est dommage. Je veux que Aural Affair nourrisse toutes ces parties de moi, et des gens comme moi », explique-t-elle.
Avec son projet, Linnaea souhaite célébrer toutes les formes d’expression et les entremêler. « En tant qu’artiste, on est nourri par une multitude de choses, on ne se limite pas à une seule forme d’art en général », pense-t-elle. Ainsi, en plus des soirées musicales, qui auront lieu tous les trois mois environ, des ateliers seront régulièrement proposés. Pour l’instant, un cours de Pilates le 1er juin ainsi que deux ateliers de danse house, avec Apolonia, Djungle et Halfido, le 8 juin prochain, ont été organisés. Des ateliers de photos, de cuisine et des séances d’entraînement sont aussi prévus. « L’idée est de mobiliser la communauté, de créer des espaces d’apprentissages et d’échange, d’offrir des moyens de se développer artistiquement et trouver des connexions authentiques avec des gens qui partagent la même passion », explique Linnaea. Avec Aural Affair, elle souhaite aussi donner une place à des talents qui explorent d’autres arts. « Il y a beaucoup de danseurs extrêmement talentueux par exemple qui sont aussi DJ, chefs, ou designers donc c’est important de leur offrir un espace pour pousser ces intérêts là », dit-elle. Grâce à ces événements, l’initiatrice finance aussi la soirée de lancement du 19 juin. « On a été approuvé pour une subvention : si on réussit à atteindre notre objectif d’ici le 16 juin, La Ruche doublera le montant — ce qui nous permettrait de bien lancer le projet, se réjouit-elle. Donc les billets vendus pour les ateliers actuels contribuent directement à cette campagne et nous rapprochent de notre objectif ».
Lors des ateliers et des soirées, Linnaea espère aussi attirer des curieux, des personnes de la relève. « J’aimerais que ce soit un endroit où des professionnels de l’industrie puissent se rencontrer, mais aussi où n’importe qui puisse poser des questions, découvrir des pratiques, des métiers, conclut-elle. Je souhaite que Aural Affair inspire les gens à avoir de nouvelles passions ou à pousser plus loin celles qu’ils ont déjà ».