Festival International DANSEncore – Rendre accessible
Party de Zumba ©M-Antoine Berthiaume
Du 5 au 8 juin, le Festival International DANSEncore prendra possession des rues de Trois-Rivières. Pour cette 31e édition, plus de 225 artistes d’ici et d’ailleurs proposeront spectacles et activités participatives dans la ville. Une belle façon de démocratiser la danse selon la directrice du festival, Maria Juliana Vélez.
« Le caractère festif de la danse et toutes les festivités qu’il y a autour sont au cœur du festival, et ce, depuis ses débuts. C’est vraiment une porte d’entrée pour tous les publics. On met en valeur le travail professionnel des danseurs, mais aussi le fait que tout le monde peut danser, d’une façon ou d’une autre. La danse est un art encore perçu comme pointu, mais elle est très accessible quand on fait un effort pour la rendre accessible », élabore la directrice du festival, Maria Juliana Vélez, lorsqu’elle décrit l’événement, plein d’enthousiasme.
Pour cette 31e édition, le Festival International DANSEncore prévoit quelques nouveautés, notamment liées à des changements d’emplacements. Habitué à s’installer à la Salle Thomson, le Gala, soirée qui met chaque année de l’avant de multiples danseurs et styles, prendra place à l’amphithéâtre Cogeco. « C’est un rapport au public moins intime que dans l’autre lieu, mais ça nous permet aussi d’accueillir des propositions plus imposantes », explique Mme Vélez. Ainsi, plus de 140 danseurs fouleront cette scène : la compagnie française KÄFIG, Break City et DM Nation, les troupes Switch et SW.illiams, l’Alberta Ballet ainsi que 50 jeunes de la relève qui dévoileront une chorégraphie de Team White. Jean-Marc Généreux y présentera aussi pour la toute première fois un extrait de son nouveau spectacle Ma Danse Story.
Autre nouveauté cette année, la plupart des activités gratuites seront participatives. Par exemple, un party country aura lieu au port. Des professeurs seront présents pour guider et faire danser la foule. Le festival proposera aussi une soirée disco silencieuse où chaque participant pourra écouter une liste d’écoutes musicales mixées en direct par DJ Champion, mais… dans son casque sans fil. Toujours dans un esprit collaboratif, le party Zumba revient pour une douzième année. « On veut vraiment mettre la danse à la portée de tout le monde », ajoute la directrice du festival.
Pour la première fois, le festival proposera aussi des ateliers de danse dans les milieux de vie. « Nous sommes fiers de proposer ces ateliers dans les résidences pour aînés et dans une école secondaire. Ils visent à consolider le volet participatif du Festival tout en renforçant les liens avec les publics de différentes générations », exprime-t-elle.
Le Festival International DANSEncore poursuivra aussi certains de ses événements classiques. Pour la troisième année, la zone perfo invitera les danseurs à se lancer dans l’inconnu en improvisant, guidés par des défis structurés. Des danseurs professionnels du milieu du streetdance s’affronteront aussi lors de battles devant des juges internationaux. Enfin, le spectacle Sans toi[T] de Janie&Marcio et des classes de danse complèteront la programmation du festival.
Battle de streetdance ©Cécile Batéjat
Place aux jeunes
Une compétition de danse a aussi lieu durant le festival. Celle-ci s’avère cette année très populaire puisqu’elle a recueilli près de 700 inscriptions supplémentaires. Un engouement qui s’explique notamment par la qualité de la compétition selon Maria Juliana Vélez. « Les juges donnent des commentaires très constructifs. C’est une compétition, mais c’est aussi un moment d’apprentissage pour les danseurs », affirme-t-elle.
Près de 250 jeunes des écoles primaires seront aussi invités à découvrir différents lieux de diffusions et à assister à des prestations, tout en ayant l’opportunité d’échanger avec les artistes, lors de l’événement Dansexpérience. « Au départ, on le faisait seulement avec une école, puis ça double chaque année. Ça permet vraiment de mettre la danse à côté des jeunes, qu’ils voient différents styles et artistes. C’est vraiment riche pour eux », ajoute Mme Vélez.
Ainsi, le Festival International DANSEncore se réjouit d’avoir un public jeune et familial. Mais pas seulement. « Une grande partie de notre public est composée des écoles de danse, qui sont souvent des fidèles depuis des années. Notre festival est multigénérationnel, mais attire particulièrement les femmes. C’est un art encore très féminin dans son public. Sinon, on compte environ 50% de locaux et 50% de touristes, ce qui est aussi très intéressant à savoir », détaille-t-elle.
Bien que les écoles de danse soient bien installées dans la région depuis quelques années, la danse professionnelle est encore peu présente à Trois-Rivières. En effet, de très rares danseurs professionnels, comme Marie-Eve Lafontaine, ou compagnies, ont fait le choix d’être d’habiter en Mauricie. « C’est une chose que j’aimerais beaucoup voir changer et grandir. Ça créerait un rapport différent avec le public si celui-ci pouvait être amené à voir de la danse à longueur d’année. Mais cela implique des efforts politiques qui vont au-delà de notre portée », affirme Maria Juliana Velez. En attendant, elle se réjouit de faire sa part pour la danse grâce au Festival International DANSEncore. « Ce qu’on souhaite, c’est d’avoir un public engagé et de les rendre curieux. Toutes les activités sont réfléchies en fonction de ça, conclut-elle. On veut démocratiser la danse, la rendre accessible à tout le monde, qu’elle fasse vraiment partie de la vie des gens ».
Festival International DANSEncore
Du 5 au 8 juin 2025
Trois-Rivières