Offstage : danseurs, danseuses, artistes, let’s train !

©Marc-André Laurin

À compter du 13 septembre, Offstage vous ouvre ses portes ! Ce studio, pensé comme un véritable gymnase pour les artistes et les créatifs de tous horizons, est le fruit de la vision de Gabrielle O’Hara, danseuse professionnelle forte de plus de 20 ans de carrière. Convaincue du manque criant d’un lieu adapté pour celles et ceux qui vivent de l’art et du mouvement, Gabrielle s’est lancée il y a huit ans dans l’entrepreneuriat pour concrétiser ce projet unique, conçu pour nourrir le talent et l’énergie de la communauté artistique.

« Ă€ travers les annĂ©es, j’ai commencĂ© Ă  m’intĂ©resser Ă  l’entraĂ®nement fonctionnel, au CrossFit, je me suis faire suivre par plusieurs coachs, et j’ai vraiment vu la diffĂ©rence sur ma danse », se souvient Gabrielle O’Hara qui a Ă©voluĂ© dans le milieu du streetdance et de la danse commerciale pendant plus de 20 ans. Contrairement Ă  des styles de danses plus institutionnalisĂ©s, le streetdance n’offre pas de prĂ©paration physique.  Â« Contrairement Ă  d’autres athlètes, les danseurs n’ont aucune prise en charge pour leur prĂ©paration physique, dĂ©clare-t-elle. On commence Ă  danser pour le loisir, puis on devient bons, semi-pro, pro, mais on ne sait pas du tout comment entretenir notre corps alors qu’on l’utilise sans arrĂŞt ! ».

Ainsi, en 2018, elle commence Ă  entraĂ®ner ses amis pour le plaisir et aussi pour leur montrer les bienfaits de ce qu’elle a appris au fil du temps. En effet, en plus d’avoir fait ses classes auprès de ses coachs, qu’elle cĂ´toie depuis maintenant 12 ans, Gabrielle a aussi suivi plusieurs formations en nutrition sportive, en entraĂ®nement fonctionnel, en prĂ©habilitation et a obtenu un diplĂ´me de posturologue. « Grâce aux entraĂ®nements, j’avais toujours plus d’énergie que mes collègues en danse, mĂŞme après un show. Et pendant la performance, j’étais plus full out, je dansais plus gros ! Quand j’ai compris ça, ça a Ă©tĂ© un vĂ©ritable dĂ©clic : il fallait que je le partage au monde », se souvient-elle.

©Marc-André Laurin

Ainsi, pendant plusieurs annĂ©es, Gabrielle propose des sessions Ă  ses amis, puis Ă  des amis d’amis, trois fois par semaine, dans les parcs. Le projet, appelĂ© Team Stay Sexy, grossit au fil des annĂ©es. Il y a trois ans, la coach dĂ©cide alors de louer des espaces fermĂ©s pour varier les entraĂ®nements et aller plus loin avec ses Ă©lèves. Elle coache aussi en ligne de plus en plus de personnes. Au total, dans les sept dernières annĂ©es, plus de 225 clients ont fait appel aux services de Gabrielle, en virtuel, dans les parcs ou en salle. L’objectif d’ouvrir son propre gym prend alors forme. « C’est ma mission de vie : que les gens dĂ©veloppent leur force et leur puissance. Ces qualitĂ©s vont permettre des aptitudes plus grandes chez les danseurs : ĂŞtre plus explosif, sauter plus haut, bouger plus rapidement. En plus, ça permet de protĂ©ger les ligaments, les tendons, etc. C’est un mythe de penser qu’on peut performer seulement avec notre poids du corps. L’important est de dĂ©velopper sa masse musculaire », dĂ©veloppe la coach. Ainsi, pour accomplir son souhait profond « d’éduquer et sensibiliser les gens » aux bienfaits de l’entraĂ®nement, Gabrielle se lance encore davantage dans l’entrepreneuriat il y a environ deux ans, et dĂ©cide d’avoir son propre espace, Offstage.

©Marc-André Laurin

S’entourer pour grandir

Situé dans Rosemont, Offstage est un ouvert de 1800 pieds carrés offre divers cours de groupe, le matin et le soir. « On propose des cours pour développer la force et la puissance, mais aussi des cours de mobilité, stabilité, de conditionnement aussi », ajoute-t-elle. Offstage, c’est aussi un espace lounge avec des tables pour travailler. « Les artistes sont souvent en mouvement, entre deux répétitions, ou entre deux projets, alors ils peuvent venir ici pour travailler, se reposer avant ou après leur entraînement, quand ils n’ont pas le temps de rentrer chez eux », dit-elle. Un petit local de danse sera aussi offert gratuitement pour les membres du gym. « Ça peut accueillir deux ou trois personnes au maximum. Ça permet de pratiquer, de se filmer ou de faire un privé », ajoute-t-elle.

La particularitĂ© de Offstage, c’est d’offrir du semi-privĂ© : chaque cour accueille un maximum de 8 personnes. « Les coachs sont toujours lĂ  pour t’aider, pour adapter un mouvement, pour t’écouter et personnaliser l’entraĂ®nement, explique-t-elle. C’était important pour moi. ĂŠtre suivi par un coach coute très cher alors on a voulu trouver un juste milieu avec du semi-privĂ© accessible ». Ainsi, Gabrielle espère aussi dĂ©velopper l’éducation. « L’idĂ©e est que les gens comprennent les entraĂ®nements, la progression, la rĂ©gression, et ce dont ils ont besoin eux en tant qu’artistes, en tant qu’individu, pour qu’ils deviennent peu Ă  peu autonomes. On veut que chacun soit capable de crĂ©er ses propres entraĂ®nements. C’est ma vision depuis le dĂ©but », dĂ©veloppe-t-elle. Avec ce format, Gabrielle espère aussi garder la motivation chez les participants. « D’être pris en charge par quelqu’un, de se sentir attendu, vu, Ă©coutĂ©, et d’être avec un petit nombre de personnes, ça change tout. Ça permet d’atteindre plein d’objectifs que tu ne savais mĂŞme pas que tu avais et de te motiver Ă  te rĂ©veiller et te pointer. Ensuite, on s’occupe de toi », poursuit-elle. Pour ce faire, Gabrielle s’est entourĂ©e de plusieurs coachs, tous issus du domaine artistique pour qu’ils « comprennent la rĂ©alitĂ© de leurs clients ».

« La même vision depuis le début »

Les programmes proposés chez Offstage durent quatre semaines. « Ça permet une progression et c’est très important pour que le corps s’adapte. Si on change tout le temps, on ne s’habitue pas et on ne s’améliore pas », élabore Gabrielle. Il est alors possible de s’abonner pour un mois, trois mois ou à l’année. Des dropins et des cartes de 10 cours sont aussi proposés. « C’est la régularité qui va faire une vraie différence. Les gens vont vraiment voir les bienfaits seulement s’ils viennent au moins 2 fois par semaine. Mais au fil du temps, je suis devenue plus flexible. C’est pour ça qu’on propose aussi des formats plus légers, plus éparpillé dans le temps. Les gens ont besoin d’essayer aussi », ajoute-t-elle. Pour les plus motivés, il existe aussi « le club des OG » qui offre 25% de rabais à vie sur un abonnement 12 mois. « Ça permet d’aller dans tous les cours, en illimité, de suivre des séminaires éducatifs une fois par mois, d’accéder à l’espace de coworking et au petit local de danse qu’on a », dit-elle.

Bien que l’ouverture officielle ne soit que le 13 septembre, Offstage compte déjà une trentaine de clients. Et Gabrielle sent que l’engouement est réel depuis qu’elle a annoncé son projet de gym. « Il y a plusieurs personnes intéressées et impliquées dans les cours qu’on n’a jamais vues avant. Ça fait vraiment plaisir à voir ! », exprime l’entrepreneuse. Avec Offstage, Gabrielle espère attirer des danseurs, mais pas seulement. « C’est ouvert à tous types d’artistes, à ceux qui utilisent leurs corps comme outils, mais aussi ceux qui sont derrières des organisateurs pour créer et qui ont besoin de bouger, détaille-t-elle. Parfois, les gens ne se sentent pas interpelés par les gyms traditionnels, ils sont gênés, mal à l’aise. Ici, on veut que tout le monde se sente à la maison, qu’il y ait un véritable esprit communautaire, que les gens viennent s’entrainer avec des gens qui leur ressemblent ».

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